samedi 7 mars 2020

Et puis nous serions bien, juste nous deux sur la Terre

J’aimerais tant que nous nous baisions encore les lèvres
comme deux enfants qui s’aiment dans une cour de récré.
Des baisers esquimau ou des baisers papillon, tout en surface

Puis tu t’éloignerais un peu et, t’accroupissant,
une craie à la main,
tu dessinerais la Terre sur le béton
abîmé par des milliers de petits pieds avant les nôtres.

Moi, je dessinerais le Ciel et tout ce qui relie les deux.
Nous sauterions dedans à cloche-pieds en riant comme des enfants.
Puis, arrivés tous les deux au Ciel,
tu te jetterais contre moi, tes bras autour de mon cou.

Et nous nous embrasserions à nouveau,
plus profondément,
des sourires sur nos peaux et des soleils dans nos yeux.

Alors la magie opérerait et nous disparaîtrions, à la surprise générale !


On leur dirait alors que c’est rien, que c’est normal pour nous.
Et puis on leur dirait qu’on a dix ans tous les deux
et que nos baisers sont en réalité des bisous,
on leur dirait qu’il n’y a pas de lendemain et que c’est juste maintenant
on leur dirait qu’on est amoureux.

Mais qu’avec la langue, les bisous c’est quand même dégoûtant
et puis tu leur enverrais ton sourire le plus charmant,
celui qui m’a fait fondre dès le premier jour.

Ce sourire qui fait mourir toutes les questions au bord des lèvres
et puis je sourirais aussi, enfin désarmé.

Et puis nous serions bien,
juste nous deux sur la Terre

Emilia

0 Kommentare:

Enregistrer un commentaire