dimanche 30 juillet 2017

Il est midi.
Je me souviens
de nos corps d'écume et de mousse
de nos abîmes, de nos abysses
des vertiges qui nous emportent
dans l'eau salée des plaisirs
que je goûte à ton front
dans ta nuque et sur tes tempes.

Il est midi.
Je me souviens des mots
des gestes tendres
de tes éclats de rire
tes dents luisantes de salive sur ma peau
de mon trouble quand tu viens, nu,
avec tes lèvres si douces à mordre
et ton sexe que j'embrasse
après l'amour.

Il est midi.Les draps sentent la moisson
le foin et la menthe fraîche
dans l'air éclaboussé de lumière
je suis une algue qui famine
j'égraine les secondes, j'attends
épelant ton nom à voix basse
entre les poussières qui dansent.

Il est midi.
L'air palpite, je frémis
quel est ce murmure ?
Est-ce toi que j'entends
ou bien est-ce dans les feuillus
le vent qui s’affole ?

Il est midi.
L'air brûlant
fait frissonner les branches
j'attends ton retour
je m'aveugle encore
je m'aveugle toujours
j'imagine
le velours de ta main
et le bruit que ferait ta peau
contre la mienne
à marée haute.

©Émilia

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