Il y a
de Dante l'essence
les mots du paradis
qui repoussent les murs
de la chambre
cela suffit à chasser les enfers
les recommencements
les tristesses par mille
tous les maux sous la peau
ces vieilles cicatrices
que nos baisers
chassent loin
dans la chair.

Il y a
ces ombres sur la table
entre les miettes
la mélancolie
le rouge de mes lèvres
sur la serviette blanche
et ton épaule nue
qui cajole ma joue
“dis, à quoi penses-tu ?”

Il y a
midi à quatorze heures
mes jambes arrondies
dans le compas des tiennes
nos corps
en corbeille
l'un dans l'autre
enchâssés.

Il y a
la chaleur de l'amour
qui nous fait un berceau
nous sieste et nous songe
nous sommeille profond
l'un à l'autre
rêvant.

Il y a....
©Émilia