vendredi 15 décembre 2017



J'aimerais que tu viennes là
où rien ne bouge
quand le temps interrompu nous laisse
à peine voir les saisons qu'il y eut
tellement qu'on ne sait si le blanc
à nos tempes est neige argentée
ou reflets sinueux des lunes.

J'aimerais que tu viennes ici
où je soupire
depuis qu'en silence nous tissons
nos désirs aux équinoxes
et, pour le dire-vrai du faux,
nos doux baisers en suspension
ondulant entre parenthèses.

J'aimerais qu'ici et là toi…

J'aimerais qu'encore il neige.
©Émilia

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